16. Oktober 2010

Das Testament von Louis XVI.


Im Jahre 2009 tauchte das Originaltestament von Louis XVI. in Boston, U.S. auf. Ein Sammler versteigerte das Original um mehrere Millionen. Das französische Museum für antike Manuskripte und Schriften kam in den Besitz des Original, das seit 2009 in Paris zu besichtigen ist.

Am Tage seiner Hinrichtung am 21. Jän. 1793 wollte Ludwig XVI. sein Testament, kurz vor seiner Hinrichtung, einen Muncipialbeamten einhändigen. Dieser lehnte den letzten Wunsch des Deliquenten mit den Worten ab: „Mein einziger Befehl ist, sie zur Hinrichtung zu begleiten.“ Ein anderer Beamter, M. Baudrais, nahm das Testament an sich, und so konnte der Nachwelt dieses Zeitdokument erhalten bleiben.

Der französische Originaltext bei Wikipedia.



Avertissement : Le texte ci-dessus est basé sur le manuscrit original : il respecte la graphie de l’époque et inclut les fautes d’orthographe d’origine.

Au nom de la tres Sainte Trinité du Pere du fils et du St Esprit. Aujourd’hui vingt cinquieme jour de Decembre, mil sept cent quatre vingt douze. Moi Louis XVIe du nom Roy de France, etant depuis plus de quatres mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple a Paris, par ceux qui etoient mes sujets, et privé de toutte communication quelconque, mesme depuis le onze du courant avec ma famille de plus impliqué dans un Proces, dont il est impossible de prevoir l’issue a cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun pretexte ni moyen dans aucune Loy existante, n’ayant que Dieu pour temoin de mes pensées et auquel je puisse m’adresser. je declare ici en sa presence mes dernieres volontés et mes sentiments.
Je laisse mon ame a Dieu mon createur, je le prie de la recevoir dans sa misericorde, de ne pas la juger d’apres ses merites, mais par ceux de Notre Seigneur Jesus Christ, qui s’est offert en sacrifice a Dieu son Pere, pour nous autres hommes quelqu’indignes que nous en fussions, et moi le premier.
Je meurs dans l’union de notre sainte Mere l’Eglise Catholique Apostolique et Romaine, qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de StPierre auquel J.C. les avoit confiés. je crois fermement et je confesse tout ce qui est contenu dans le Symbole et les commandements de Dieu et de l’Eglise, les Sacrements et les Mysteres tels que l’Eglise Catholique les enseigne et les a toujours enseignés. je n’ai jamais pretendu me rendre juge dans les differentes manieres d’expliquer les dogmes qui dechire l’Eglise de J C. mais je m’en suis rapporté et rapporterai toujours si Dieu m’accorde vie, aux decisions que les superieurs Ecclésiastiques unis a la Sainte Eglise Catholique, donnent et donneront conformement a la discipline de l Eglise suivie depuis J.C. je plains de tout mon cœur nos freres qui peuvent estre dans l erreur, mais je ne pretends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en J.C. suivant ce que la charité Chretienne nous l’enseigne.
Je prie Dieu de me pardonner tous mes pechés. j’ai cherché a les connoitre scrupuleusement a les detester et a m’humilier en sa presence, ne pouvant me servir du Ministere d’un Prestre Catholique. je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faitte et surtout le repentir profond que j’ai d’avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) et des actes qui peuvent estre contraires a la discipline et a la croyance de l’Eglise Catholique a laqu’elle je suis toujours resté sincerement uni de cœur. je prie Dieu de recevoir la ferme resolution ou je suis s’il m’accorde vie, de me servir aussitost que je le pourrai du Ministere d’un Prestre Catholique, pour m’accuser de tous mes peches, et recevoir le Sacrement de Penitence.
Je prie tous ceux que je pourrois avoir offensés par inadvertance, (car je ne me rappelle pas d’avoir fait sciemment aucune offense a personne) ou ceux a qui j’aurois put avoir donné de mauvais exemples ou des scandales de me pardonner le mal qu’ils croyent que je peux leur avoir fait
Je prie tous ceux qui ont de la Charite d’unir leurs prieres aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes peschés.
Je pardonne de tout mon cœur, a ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donne aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de mesme que ceux qui par un faux zele, ou par un zele mal entendu m’ont faits beaucoup de mal.
Je recommande a Dieu, ma femme, mes enfants, ma Sœur, mes Tantes, mes Freres, et tous ceux qui me sont attachés par les Liens du Sang, ou par quelqu’autre maniere que ce puisse estre. je prie Dieu particulierement de jetter des yeux de misericorde, sur ma femme mes enfants et ma Sœur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grace s’ils viennens a me perdre, et tant qu’ils resteront dans ce monde perissable.
Je recommande mes enfants a ma femme, je n’ai jamais doutté de sa tendresse maternelle pour eux ; je lui recomande surtout d’en faire de bons Chretiens et d’honnestes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde ci (s’ils sont comdamnes a les eprouver) que comme des biens dangereux et perissables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l’Eternité. je prie ma Sœur de vouloir bien continuer sa tendresse a mes enfants, [mots raturés], et de leur tenir lieu de Mere, s’ils avoient le malheur de perdre la leur.
Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu’elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrois lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut estre sure que je ne garde rien contre elle, si elle croioit avoir quelque chose a se reprocher.
Je recomande bien vivement a mes enfants, apres ce qu’ils doivent a Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obeissants a leur Mere, et reconnoissants de tous les soins et les peines qu’elle se donne pour eux, et en memoire de moi. je les prie de [mot raturé] regarder ma Sœur comme une seconde Mere.
Je recomande a mon fils s’il avoit le malheur de devenir Roy, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses Concitoyens, qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommement tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’eprouve. qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en regnant suivant les Loix, mais en mesme temps qu’un Roy ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité necessaire, et qu’autrement etant lié dans ses operations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile.
Je recomande a mon fils d’avoir soin de touttes les personnes qui m’etoient attachées, autant que les circonstances ou il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c’est une dette sacrée qui j’ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont peris pour moi, et ensuitte de ceux qui sont malheureux pour moi je scai qu’il y a plusieurs personnes de celles qui m’etoient attachées qui ne se sont pas conduittes envers moi comme elles le devoient, et qui ont mesme montrés de l’ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent dans les moments de troubles et d’effervescence on n’est pas le maitre de soi) et je prie mon fils s’il en trouve l’occasion de ne songer qu’a leur malheur.
Je voudrois pouvoir temoigner ici ma reconnoissance a ceux qui m’ont montrés un veritable attachement et desintéressé. d’un costé si j’etois sensiblement touché de l’ingratitude et de la deloyauté de gens a qui je n’avois jamais temoignés que des bontés, a eux a leurs parents ou amis, de l’autre j’ai eu de la consolation a voir l’attachement et l’interest gratuit que beaucoup de personnes m’ont montrées. je les prie d’en recevoir tous mes remerciments, dans la situation ou sont encore les choses, je craindrois de les compromettre, si je parlois plus explicitement mais je recomande specialement a mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconoitre.
Je croirois ca[lo]mnier cependant les sentiments de la Nation si je ne recomandois ouvertement a mon fils Mrs de Chamilly et Hue, que leur veritable attachement pour moi, avoit porté a s’enfermer avec moi dans ce triste sejour, et qui ont pensés en estre les malheureuses victimes. je lui recomande aussi Clery des soins duquel j’ai eu tout lieu de me louer depuis qu’il est avec moi comme c’est lui qui est resté avec moi j’usqu’a la fin, je prie Mrs de la Commune de lui remettre mes hardes mes livres, ma montre ma bourse, et les autres petits effets qui ont estés deposés au Conseil de la Commune.
Je pardonne encore tres volontiers a ceux qui me gardoient, les mauvais traitements et les genes dont ils ont cru devoir user envers moi. j’ai trouvé quelques ames sensibles et compatissantes, que celles la jouissent dans leur cœur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser.
Je prie Mrs de Malesherbes Tronchet et de Seze, de recevoir ici tous mes remerciments et l’expression de ma sensibilité, pour tous les soins et les peines qu’ils se sont donnés pour moi.
Je finis en declarant devant Dieu et pret a paroitre devant lui que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi. 
Fait double a la tour du Temple le 25 Decembre 1792. LOUIS.




Last Testament of Louis XVI.

In the name of the Very holy Trinity, Father, Son and Holy Ghost.

To-day, the 25th day of December, 1792, I, Louis XVI King of France, being for more than four months imprisoned with my family in the tower of the Temple at Paris, by those who were my subjects, and deprived of all communication whatsoever, even with my family, since the eleventh instant; moreover, involved in a trial the end of which it is impossible to foresee, on account of the passions of men, and for which one can find neither pretext nor means in any existing law, and having no other witnesses, for my thoughts than God to whom I can address myself,

I hereby declare, in His presence, my last wishes and feelings.

I leave my soul to God, my creator; I pray Him to receive it in His mercy, not to judge it according to its merits but according to those of Our Lord Jesus Christ who has offered Himself as a sacrifice to God His Father for us other men, no matter how hardened, and for me first.

I die in communion with our Holy Mother, the Catholic, Apostolic, Roman Church, which holds authority by an uninterrupted succession, from St. Peter, to whom Jesus Christ entrusted it; I believe firmly and I confess all that is contained in the creed and the commandments of God and the Church, the sacraments and the mysteries, those which the Catholic Church teaches and has always taught. I never pretend to set myself up as a judge of the various way of expounding the dogma which rend the church of Jesus Christ, but I agree and will always agree, if God grant me life the decisions which the ecclesiastical superiors of the Holy Catholic Church give and will always give, in conformity with the disciplines which the Church has followed since Jesus Christ.

I pity with all my heart our brothers who may be in error but I do not claim to judge them, and I do not love them less in Christ, as our Christian charity teaches us, and I pray to God to pardon all my sins. I have sought scrupulously to know them, to detest them and to humiliate myself in His presence. Not being able to obtain the ministration of a Catholic priest, I pray God to receive the confession which I feel in having put my name (although this was against my will) to acts which might be contrary to the discipline and the belief of the Catholic church, to which I have always remained sincerely attached. I pray God to receive my firm resolution, if He grants me life, to have the ministrations of a Catholic priest, as soon as I can, in order to confess my sins and to receive the sacrament of penance.

I beg all those whom I might have offended inadvertently (for I do not recall having knowingly offended any one), or those whom I may have given bad examples or scandals, to pardon the evil which they believe I could have done them.

I beseech those who have the kindness to join their prayers to mine, to obtain pardon from God for my sins.

I pardon with all my heart those who made themselves my enemies, without my have given them any cause, and I pray God to pardon them, as well as those who, through false or misunderstood zeal, did me much harm.

I commend to God my wife and my children, my sister, my aunts, my brothers, and all those who are attached to me by ties of blood or by whatever other means. I pray God particularly to cast eyes of compassion upon my wife, my children, and my sister, who suffered with me for so long a time, to sustain them with His mercy if they shall lose me, and as long as they remain in his mortal world.

I commend my children to my wife; I have never doubted her maternal tenderness for them. I enjoin her above all to make them good Christians and honest individuals; to make them view the grandeurs of this world (if they are condemned to experience them) as very dangerous and transient goods, and turn their attention towards the one solid and enduring glory, eternity. I beseech my sister to kindly continue her tenderness for my children and to take the place of a mother, should they have the misfortune of losing theirs.

I beg my wife to forgive all the pain which she suffered for me, and the sorrows which I may have caused her in the course of our union; and she may feel sure that I hold nothing against her, if she has anything with which to reproach herself.

I most warmly enjoin my children that, after what they owe to God, which should come first, they should remain forever united among themselves, submissive and obedient to their mother, and grateful for all the care and trouble which she has taken with them, as well as in memory of me. I beg them to regard my sister as their second mother.

I exhort my son, should he have the misfortune of becoming king, to remember he owes himself wholly to the happiness of his fellow citizens; that he should forget all hates and all grudges, particularly those connected with the misfortunes and sorrows which I am experiencing; that he can make the people happy only by ruling according to laws: but at the same time to remember that a king cannot make himself respected and do the good that is in his heart unless he has the necessary authority, and that otherwise, being tangled up in his activities and not inspiring respect, he is more harmful than useful.

I exhort my son to care for all the persons who are attached to me, as much as his circumstances will allow, to remember that it is a sacred debt which I have contracted towards the children and relatives of those who have perished for me and also those who are wretched for my sake. I know that there are many persons, among those who were near me, who did not conduct themselves towards me as they should have and who have even shown ingratitude, but I pardon them (often in moments of trouble and turmoil one is not master of oneself), and I beg my son that, if he finds an occasion, he should think only of their misfortunes.

I should have wanted here to show my gratitude to those who have given me a true and disinterested affection; if, on the one hand, I was keenly hurt by the ingratitude and disloyalty of those to whom I have always, shown kindness, as well as to their relatives and friends, on the other hand I have had the consolation of seeing the affection and voluntary interest which many persons have shown me. I beg them to receive my thanks.

In the situation in which matters still are, I fear to compromise them if I should speak more explicitly, but I especially enjoin my son to seek occasion to recognize them.

I should, nevertheless, consider it a calumny on the nation if I did not openly recommend to my son MM. De Chamilly and Hue, whose genuine attachment for me led them to imprison themselves with me in this sad abode. I also recommend Clery, for whose attentiveness I have nothing but praise ever since he has been with me. Since it is he who has remained with me until the end, I beg the gentlemen of the commune to hand over to him my clothes, my books, my watch, my purse, and all other small effects which have been deposited with the council of the commune.

I pardon again very readily those who guard me, the ill treatment and the vexations which they thought it necessary to impose upon me. I found a few sensitive and compassionate souls among them - may they in their hearts enjoy the tranquillity which their way of thinking gives them.

I beg MM. De Malesherbes, Tronchet and De Seze to receive all my thanks and the expressions of my feelings for all the cares and troubles they took for me.

I finish by declaring before God, and ready to appear before Him, that I do not reproach myself with any of the crimes with which I am charged.

Made in duplicate in the Tower of the Temple, the 25th of December 1792.

LOUIS

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